Char d’Apollon

Witold Urbanowicz (Montmorency, 1985). Photo Stanisław Fredro-Boniecki © Re/cogito

Voué au service de Dieu, consacré à la prière et à l’Art, Witold Urbanowicz pousse devant lui le chariot de l’existence, son char d’Apollon. Dans les paysages de la nature éphémère, avec les visages et les corps, il construit un moule de rêves, d’émotions, la complexité du «moi» humain. Les arts plastiques sont sa seconde nature et il s’y consacre sans mensonge. C’est en autodidacte qu’il crée au gré des hésitations du temps qui passe. Sa tentative d’approfondissement de soi, de recherche de la maîtrise, témoignant de ses besoins spirituels nous invite à méditer et nous touche.


Boulogne, 13 mars 1997

Paweł JOCZ

Paweł Jocz est né à Vilnius le 6 mai 1943, mort le 21 octobre 2008 à Boulogne-Billancourt. Après son diplôme aux Beaux-Arts de Varsovie en 1970, il vient vivre en France. Une centaine d’expositions en France et à l’étranger lui ont valu une notoriété incontestable dans l’histoire contemporaine de l’art. Ses œuvres enrichissent les patrimoines publics et privés dans plusieurs pays d’Europe. Les sculptures en plein air de plus de 4 m de hauteur sont inscrites dans le paysage de Boulogne-Billancourt : Elévation et Nuage de poète, à Wielsbecke en Belgique s’élève la Solidarité des peuples, dans un cimetière à Łódź, en Pologne, la statue du poète Jacek Bierezin. Inspiré particulièrement par les visages, les regards, les expressions, et tout ce qui est invisible, difficile à capter, il les trace de manière inimitable, à l’encre de Chine. Ses sculptures appartiennent à un monde venant à la fois du passé et du présent, des rêves, des souvenirs, de ses peurs et ses angoisses.

[VI 2015]